Le film, "Mémoire d'une geisha", est sorti récement. C'est une adaptation du livre de Arthur Golden "Geisha". Il a écrit ce livre avec l'aide d'une geisha qui lui a raconté sa vie. Peu après la publication de ce livre, cette femme a écrit sa propre histoire. Pour avoir lu les deux livres, il y a beaucoup de différences, celui d'Arthur Golden nourrit davantage de clichés qui vont se retrouver dans le film.
J'ai été voir "Mémoire d'une geisha" avec une certaine appréhension puisque le réalisateur a beaucoup joué sur l'aspect "commercial" : il le dit lui même s'il a choisit 3 actrices chinoises pour les rôles principaux, c'est seulement parce qu'il existe très peu d'actrices japonaises reconnues du public occidentaux.
Le film dure 2H20 environ, je dois avouer que l'on ne voit pas le temps passé, le film retrace parfaitement les grands moments du livre. Cependant, quelle décéption! Si les kimono sont magnfiques, il en est tout autre du maquillage et des coiffures qui ne correspondent en rien aux vrais geisha... On se demande si le réalisateur s'est donné la peine d'ouvrir ne serai-ce qu'un livre sur le Japon ou sur l'univers du monde flottant... C'est à croire qu'il se moque du public, qu'il le considère trop inuculte pour se donner la peine d'être plus rigoureux... De quoi nourrir encore pour longtemps de vagues clichés bien encrés dans notre société! Le maquillage traditionnel n'est pas respecté : lévres entièrement peintes alors qu'une maiko devrait avoir que la partie infèrieure en couleur ; le somum c'est le teint des actrices, à peine blanchit, alors qu'il devrait être d'un blanc éclatant! Le pire est peut être les coiffes, visiblement négligées : quelques ornements sont posés ça et là dans les cheveux pour montrer un minimum de similitudes avec la réalité... C'est vraiment dommage!
Les musiques sont très belles et le spectateur peut apprécier quelques dialogues et expressions en japonais qui rappellent la grande courtoisie à l'égart d'autrui.
Globlalement le film, est interessant, mais si on essaye de creuser plus loin, on s'apperçoit vite qu'il est "vide" et faux. Qu'attendre de plus d'un réalisateur qui n'hésite pas à justifier son choix d'actrices chinoises par "de toute façon, les occidentaux ne font pas de différences entre les asiatiques"... (peut être est-il dans le vrai, peut être est-il dans l'erreure, quoi qu'il en soit, c'est très "petit" comme explication...). On notera d'ailleurs que "Mémoire d'une geisha" ne sera pas diffusé sur les écrans chinois, le gouvernement chinois estimant inadmisible que des actrices de son pays acceptent un film les mettant en position d'inferiorité par rapport au Japonais... Mais, c'est un autre débat...