Oh oh oh…yeah…
Inédit d’Soprano! J’t’aime à la haine remix (j’t’aimais vraiment…)
Mix tape Stallag 13…
Oh oh oh…yeah…
Inédit d’Soprano! J’t’aime à la haine remix (j’t’aimais vraiment…)
Street Skillz
J’t’aime à la haine X11
J’t’aime, j’t’aime
Je peux plus connaître le bonheur
Quand il se taille ça fait mal
C’est pire qu’une balle
Là je suis déchiré de l’intérieur
T’as passé 9 ans de ta vie à branler d’autres mecs
En me faisant admettre que t’avait le front opposé vers la Mecque
Ton foulard n’a jamais était noir mais rose
Là les seules caresses que j’ai envi de te faire sont avec des gants de boxe
Je te hais à me tuer
Mais je t’aime à *********
Pourquoi t'as prostitué ce nourrisson de bonheur qu’on a vu naître
MERDE!!
De Moïse à… Chaban
De Jean Noël à… d’autres
A tous t’as donné ton cul
Dis moi pourquoi ?…Parce qu’elles étaient grosses ?
J’sais que j’ai rien d’un beau gosse
D’un athlète
Mais chez moi la passion ne se résume pas à l’ouverture d’une braguette
Pourtant, j’était ton Superman, t’était ma Loïs
Et je sais toujours pas si le premier avortement est de moi.. ou de Moïse…
Ce que t’as fait de moi était mal, c’est déguelasse
Maintenant quand on parle d’amour, j’ai l’impression d’entendre des menaces.
Car
j’t’aime à la haine
J’t’aime à la haine
Au point d'en mourir
Au point de tuer moi ..moi
J’t’aime à la haine
J’t’aime à la haine ….
J'suis né poussière et je repartirai poussière
Et le Soleil se levera en même temps que la misère frère
T'es parti, t'étais là devant moi à me parler de Yarabi
Tu venais de te mettre à faire ta ière-pri
Que Dieu te préserves des châtiments
Après la vie c'est autrement
Et la rue perd ses monuments
Perd ses valeurs, perd ses principes
Perd son respect de la discipline dans l'illicite
Les peines s'alourdissent des assises aux cercueils
Un article en page faits divers, une Hajja en deuil
Les femmes de la famille autour pour la soutenir
Du chagrin de son fils qu'elle a vu sortir
Pour plus jamais revenir
Parti trop tôt, sans dire au revoir à la famille, aux potos
Une lumiere éteinte dans le ghetto
En souvenir que des photos
Encore plus triste en vidéo
Les quartiers désunis se réunissent
Pour saluer ta mémoire
Enumérer tes qualités, raconter tes histoires
Partagées avec toi
J'm'etais pas rendu compte à quel point j'tenais à toi
Et c'est toujours comme ca, ton visage et ta voix me hantent frère
Ta personnalité me manque
On était pas du même milieu
T'étais plus vieux
C'est peut être pour ça qu'on s'appréciait mieux
T'étais prêt à tout pour moi
Au point de cartonner en bécane en venant bouger pour moi
En rap t'écoutait que moi
J'ai pas vu ta mille-fa
Que Dieu les protège, j'suis dégouté de moi
Que Dieu me pardonne
SoubhanAllah à quel point les épreuves peuvent affaiblir un homme
C'est tout ce que j'regrette
Mais sur le Coran de la Mecque
Que j'étais là sans y être
Mais c'est Dieu qui veut
Parler de toi me fait rougir les yeux
Toujours une doua pour ton âme, j'espère te revoir dans les cieux
T'étais un grand Monsieur, respecté même par la police, courageux
Beau gosse comme ton fils, malgré le train de vie, tu le ramenais faire du poney
Se refusait pas d'aller tout lui donner
Tu savais pas lire mais avec toi on apprenait
Un mec fiable, juste un regard on se comprenait
Toujours le sang froid, jamais froid aux yeux
Habile aux têtes à queue, aux roues arrières, même à deux
Du 9-4 au 9-2
J'm'en bas les couilles qu'il était dangereux
Marche avec toi à cause des embrouilles
On insulte pas un mort qu'il soit bon ou mauvais
Dans mon camp ou dans le tien qu'ils reposent en paix
Là où ils sont ils pensent plus à la vie
Et s'ils pouvaient revenir ce serait pour gagner leur place au Paradis
On s'entre fume et c'est le système qui nous met à dos
J'rends hommage aux nomes-bo comme Arafat ou ???
Que Dieu les préserve du feu de l'Enfer
C'est pire que de sentir qu'on va mourir, qu'on peut rien faire
Quand j'sentais qu't'allais mal et qu't'enchainais les joints
J'improvisais un freestyle qui te recollait le moral
J'ai perdu beaucoup de gens la plupart violemment
Pour des histoires de manque de respect ou d'argent
Ou d'accidents alcoolisés ou d'overdose
La mort met tout le monde d'accord, fait oublier les causes
Soit tu relativises, pètes les plombs ou te laisses aller
J'pleure pas mais mon écriture est salée
Tous ceux qui ont perdu leur frère, leur soeur, leur père, leur maman
Leurs enfants sous les décombres des bombardements
Loin de la vie de Paris tout se passe comme Dieu a dit
Que doit être la souffrance? Mourir de maladie
Tonton Ahmed, j't'ai vu sur le lit de mort
Ca fait mal d'assister à l'agonie d'un homme en or
Bienveillant, tu me parlais comme un ami
Toujours là à réconcillier les membres de la famille
Tu t'efforcais de nous inculquer les bons caractères
Nous transmettre les vertues, les richesses de la misère
Le daron exemplaire, tu parlais toujours calmement
Malgré le vacarme de tes nombreux garnements
J'l'ai jamais vu se plaindre
Revenu de la Mecque avec la lumiere, il est parti sans l'eteindre
Que Dieu facilite ma tante
Chacun son tour et la Mort nous a tous mis sur liste d'attente
D'office tous condamnés
C'est douloureux de perdre 2 fils dans la meme année
C'est pour la mère de Mamad, Bassirou Doucouré
Salam à la famille de Lasna Touré
Vrais bonhommes respect
Depuis qu'ils sont plus là c'est plus pareil, reposez en paix
Pour Saïd de Chevilly à Athis Mons même en prison t'avais besoin de mon ons
Et j'aurais tant voulu que t'écoutes celui ci
Tu nous as quitté derrière les barreaux en semi
On croit pas au suicide, l'Imam qui t'as lavé
Nous a dit que t'etais beau, le visage reposé
Car t'étais bon, tu partageais ton coeur comme du pain
??? j't'ai senti mieux que du parfum
T'achetais mes CD par 20
Pour les offrir dans la rue
J'réalise toujours pas qu'ici bas j'te verrais plus (...j'te verrais plus...)
Quand mon regard était gris, tu me ramenais du Soleil
J'me souviens du Laser Quest et des vacances à Marseille
Tu me disais t'inquiêtes Housni y a pleins de gens qui t'aiment
Tu leur donne de la force par tes freestyles et tes thèmes
Tu disais toujours hamdoulillah même quand tout allait mal
C'est Saïd tout craché ça, tout était normal
J'ai appris sa mort quand j'enregistrais cet album
3 jours avant on parlait de se voir au téléphone
Comme quoi la vie ne coute rien
T'es jamais sur d'être là demain
Tu veux rentrer, te réveiller et aller au rhadma
Pour les générations sacrifiées, les corps rapatriés
Les mères en deuil et les hommes qui vont prier
Pour les chers qu'on voit plus
Un jour viendra notre tour et la vie continue
Du fond du coeur, en toute sincerité
A bon entendeur, j'dédie ces vers aux gens conscients de la réalité
J'te parle de celle qu'on a vecu, celle qu'on vit, celle qu'on vivra certainement si on survit
A Mamadou, la Goutte d'Or, 18ème, frère, Allahirahmou
A Kimbatou, Choisy, tu nous manques frère, Allahirahmou
Zohair, Dialla Coulibaly de Reims, vous nous manquez les frères, Allahirahmou
Karim Zerouali, à Madame Diakite, Allahirahma
A tous les êtres chers qu'on a perdu
La liste est longue
Que ce soient de la famille, des amis, même des ennemis
Parce que la Mort met tout le monde d'accord
Tout ce qu'on possède, c'est de la location, même si c'est acheté
Parce que on emporte rien avec soi
Que Dieu vous protège, bien sur, si vous avez la foi
Je vis chaque jour de ma vie comme si c'était le dernier
Et quand mon fils me sourit c'est comme si c'était le premier
J'remercie la zermi d'avoir fait de moi ce que je suis
Avec tout ce que mon coeur aime et tout ce qui me réjouit
Tout ce qui me donne envie, ce qui m'attache à la vie
Tout ce qui fait garder la foi et supporter la survie
Tu peux recompter les jours vécus, t'en es la somme
J'suis là pour braver les épreuves et la mentalité de l'Homme
Tantôt on est fort, tantôt on faiblit
Tantôt on se souvient, tantôt on oublie
Cousin, demain c'est aujourd'hui
En attendant le jour J
Ou tu me verras plus que sur un poster devant des bougies
J'espère tu garderas des bons souvenirs de moi
Si j't'ai fait du mal ou du tort excuse moi
Sincèrement, j'suis là pour exister du mieux qu'j'peux
J'travaille sur moi même pour résister les tentations du Feu
Personne n'est parfait, tu le sais
J'arretrais pas de te conseiller même si j'fais pas mieux, je le sais
Le temps passe et j'peux pas le retenir
Trop de coeur, trop de nerfs, et j'arrive pas a me contenir
2 personnes me font souffir, mon fils et moi on sort d'elle
J'suis pas heureux moi, bref c'est personnel
C'est mon destin, j'l'accueille les bras ouverts
Le monde m'a pourri la vue, pour ça que j'regarde de travers
J'suis blazé de tout et j'kiffe peu de choses
J'me passe d'une femme, la passion fane comme une rose
Envie de tout plaquer comme Kayna Samet
A découvert de hassanats, faites une doua pour que ça m'aide
Je sais que Dieu a prévu un truc pour moi
Et quand j'vais mourir
Je sais que j'vais rien comprendre
J'vais rien voir venir
Peut être du canon d'un brolik ou d'un fusil
Ou d'un shlass tenu par la haine de la jalousie
Ca va trop loin
Parle pas de pitié, de respect pour l'être humain
Instinct de survie et honneur oblige
Il s'agit de faire les choses bien ou c'est minimum 10 piges
Le soleil se termine au loin, embrase les tours,
Je marche seul comme ceux que n'embrasse plus l'amour.
Les rues sont larges, pavées d'l'or d'mes souvenirs d'enfance
Et les murs noircis d'jaune pisse triste adolescence.
Bien qu'il fasse depuis peu nuit, c'est comme si le jour n'se levait jamais vraiment ici.
Rêves collectifs, argent sale, femmes, voitures,
Tu m'étonnes que ma vie ne soit pas faite sans rature
Je m'suis longtemps d'mandé c'qu'il y avait au-delà des immeubles,
Cette question creuse un trou que souvent le vide meuble
Mais bref j'ai vu la suite comme la terre promise
Et une vie moins digne ne pourrait être admise.
J'recrache comme l'herbe l'air d'hiver
Du haut d'ma dégaine fait pour les faits divers.
Le bus arrive que j'prends comme tout le monde,
J'voudrais bien avoir d'la thune comme tant d'monde,
Je veux …
Refrain
Je veux rentrer chez moi,
Laissez-moi simplement rentrer chez moi,
Juste rentrer chez moi,
Laissez-moi juste rentrer chez moi,
Laissez-moi simplement rentrer chez moi,
Je veux juste, juste rentrer chez moi,
Laissez-moi simplement rentrer chez moi,
Laissez-moi juste rentrer chez moi
Laissez-moi simplement rentrer chez moi.
Nos visages sont tous différents et tous anonymes
Pourtant c'est la même mélancolie que l'on décline
Tous, à l'ombre de nos tracas quotidiens,
Probablement tous moins proches du tout que du rien.
Ma mère hausserait les épaules et m'dirait « c'est comme ça
Que veux-tu, n'est-ce pas ici qu'on a porté nos pas ? »
Une vieille dame « Madame, est-ce que vous voulez vous asseoir ? »
Elle saisit fort son sac à main et fait semblant de n'pas m'voir.
Mon indifférence, sa peur réglées sur le même conditionnement
Parce que c'est comme ça qu'on vit depuis tellement longtemps
On s'croise, on s'toise c'est rare qu'on échange,
Ce genre de situations fait qu'des fois on y pense,
Mais ça c'est au mieux, au pire on s'embrouille.
Face à l'autre dans c'monde on a la trouille.
Beaucoup rêvent d'être riches et célèbres
Comme si à part ça tout était funèbre.
Refrain
Et quand j'veux descendre les contrôleurs montent.
A peine ils m'voient, y s'braquent comme si j'fraude, y s'trompent.
J'prends mon ticket, j'leur jette à la gueule
Et j'enfonce ma tête dans mon veston, laissez-moi m'en aller, je marche seul.
Les lumières de la ville quand les soirs d'hiver elles s'allument,
C'est tellement agréable, j'avance mais je rêve de recule.
Au bout d'mon bras gauche y a mon sac de sport,
Faut dire qu'j'en ai fait contraint quand j'étais dehors.
Dans l'sac quelques habits propres et quelques bricoles,
Le genre de trucs qui valent rien ici, là-bas d'l'or.
J'pourrais m'sauver, courir puis disparaître
Après sûrement un avis d'recherche les pleurs de ma mère,
Alors ça sert à rien, j'aurais dû y penser avant d'être un vaurien.
J'y suis presque, triste, je vois déjà chez moi d'loin.
D'vant les portes immenses infinies du pénitencier
Bienvenue dans l'abîme de nos destinées.
Refrain
Shiha a écrit:Je la connaissais pas celle-là ^^
Ok, un peu plus de son dans l’casque ! Ouais comme ça c’est bon.
Refrain
J’avais déjà un flow de tarés lorsque les tours jumelles se sont effondrées,
j’avais déjà un flow de dingues lorsque les tours jumelles se sont éteintes.
Je fus choqué dans mon intime et je vous jure,
que si j’n’avais pas eu la foi j’aurais eu honte d’être muslim.
Après ça fallait qu’on montre aux yeux du monde,
que nous aussi nous n’étions que des hommes,
que s’il y avait des fous, la majorité d’entre nous ne mélangeait pas, la politique avec la foi.
Refrain
Après cela on a tous été pointés du doigt,
ils se sont demandés ptètre qu’ils sont tous comme ça.
Des canons s’mirent à bombarder Bagdad et des corps s’effondrèrent en Espagne.
Nos leaders se mirent à jeindre et la Suisse sur un plateau d’télé face à un homme d’état melangea, la politique avec la foi.
Refrain
Je découvris la suspicion, c’est quand un homme à peur et que l’autre en face ne le rassure pas.
C’est quand celui q’on croyait connaître devient soudain,
celui qu’on n’connait pas.
Les Pays-Bas assassinèrent le descendant d’un peintre de renom,
la France continua à dire non.
L’Europe se scinda en deux, les uns et les autres qui n’voulaient pas qu’on confonde, la politique avec la foi.
Refrain
J’avais la conviction intime ce septembre 2001 que,
comme avant il n’y aurait plus rien,
et en un sens c’était sublime, le grain disait à Dieu à livrer,
alors une parole de paix et j’allais pouvoir délivrer.
Ainsi tous se reconnaîtraient dans la grande famille de l’humanité qui, naturellement, vicéralement ne confondrais pas, la politique avec la foi.
On allait tout déconstruire, déconstruire avec trois D comme, Deleuze, Derrida et Debré.
Ni fondamentalistes ni extrémistes de l’islam ou d’l’a laïcité,
mais là : ça d’vient lourd j’crois.
Trop compliqué en tout cas, et puis moi, je n’mélange pas,
la politique avec la foi.
Et au fait, ce mois là et l’mois qui a suivi, y a eu l’album de Jay-Z : Blueprint, une leçon, et l’premier classique de Wallen : A force de vivre, avec celle qui a dit non,
et l’bouquin d’Jonathan Franzen : Les Corrections,
et moi, moi qui ne f’sais rien qui, qui galerais à la maison, ah si : je changeais les couches de mon fiston.
(Ahahahah)
Shiha a écrit:Par contre celle-là je la connaissais
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui pleure un rêve qui prendra vie, une fois passé Gibraltar.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui se d'mande si l'histoire le retiendra comme celui qui portait le nom de cette montagne.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui meurt sa vie bête de "gangsta rappeur" mais …
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune homme qui va naître, qui va être celui qu'les tours empêchaient d'être.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui boit, dans ce bar où les espoirs se bousculent, une simple canette de Fanta.
Il cherche comme un chien sans collier le foyer qu'il n'a en fait jamais eu, et se dit que p't-être, bientôt, il ne cherchera plus.
Et ça rit autour de lui, et ça pleure au fond de lui.
Faut rien dire et tout est dit, et soudain … soudain il s'fait derviche tourneur,
Il danse sur le bar, il danse, il n'a plus peur, enfin il hurle comme un fakir, de la vie devient disciple.
Sur le détroit de Gibraltar y'a un jeune noir qui prend vie, qui chante, dit enfin « je t'aime » à cette vie.
Puis les autres le sentent, le suivent, ils veulent être or puisqu'ils sont cuivre.
Comme ce soleil qui danse, ils veulent se gorger d'étoiles, et déchirer à leur tour cette peur qui les voile.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui n'est plus esclave, qui crie comme les braves, même la mort n'est plus entrave.
Il appelle au courage celles et ceux qui n'ont plus confiance, il dit : "ramons tous à la même cadence !".
Dans le bar, y'a un pianiste et le piano est sur les genoux, le jeune noir tape des mains, hurle comme un fou.
Fallait qu'elle sorte cette haine sourde qui le tenait en laisse, qui le démontait pièce par pièce.
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui enfin voit la lune le pointer du doigt et le soleil le prendre dans ses bras.
Maintenant il pleure de joie, souffle et se rassoit.
Désormais l'Amour seul, sur lui a des droits.
Sur le détroit de Gibraltar, un jeune noir prend ses valises, sort du piano bar et change ses quelques devises,
Encore gros d'émotion il regarde derrière lui et embarque sur le bateau.
Il n'est pas réellement tard, le soleil est encore haut.
Du détroit de Gibraltar, un jeune noir vogue, vogue vers le Maroc tout proche.
Vogue vers ce Maroc qui fera de lui un homme …
Sur le détroit de Gibraltar … sur le détroit de Gibraltar …
Vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc,
Sur le détroit de Gibraltar, vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc...
Tweek a écrit:Ce mec il déchire ^^
Le grand frère, le grand frère, le grand frère…
Hier Hubert a pris l'avion,
Hubert c'est mon frère qui rentre à la maison.
C'est vrai qu'c'est important d'avoir un frère, surtout un grand frère.
Ca fait 3 ans qu'il part chaque été au pays,
Il aide comme il peut, là-bas c'est la misère.
Surtout qu'on a toujours envie de montrer qu'on est bien ici, on entretient le mythe.
Hubert c'est un homme, il leur dit : "vous savez en France, la misère, ça existe".
Mais ils veulent pas l'croire, ils disent : "Tu veux pas qu'on vienne, c'est ça ...?"
Lui, il comprend leur attitude, il leur dit juste comment ça s'passe quoi.
Parce que si on veut changer l'monde, c'est d'chez soi qu'il faut l'faire.
Mais au pays on lui répond : "t'es un blanc maintenant, ça se voit qu'tu connais pas la misère".
Hier Hubert a pris l'avion,
Hubert c'est mon frère qui rentre à la maison.
En fait c'est mon cousin, mais j'dis qu'c'est mon frère, parc'que dans la cité quand t'as un grand frère ça t'évite plein d'galères.
Surtout quand il est boeuf comme ça,
Parc'que les mecs en bas y'a qu'la force qu'ils respectent.
Lui c'est un Homme et moi j'suis un gosse,
Enfin disons que de plus que moi il a au moins 3 têtes.
Et puis c'est pas tout moi j'déconne et pas lui.
Il m'fait pas la leçon ou quoi, mais j'ai honte devant lui,
Parc'qu'avec le physique qu'il a et la crainte qu'il inspire,
Il pourrait facilement être braqueur, dealer, j'sais pas moi ... ou voleur à la tire.
Mais lui non, il est sérieux, il étudie.
Hier Hubert a pris l'avion,
Hubert c'est mon frère qui rentre à la maison.
C'est vrai qu'c'est bien d'avoir un grand frère.
A l'aéroport on l'a vu, un gaillard comme ça, ça s'loupe pas, frère !
Pourtant il parait qu'il a failli le louper cet avion, ce drôle d'avion
Il voudrait faire de grandes choses dans l'avenir,
Avoir son diplôme, bosser dur pour tous de la cité nous faire sortir.
Mais il l'a pris cet avion, ce DC10 d'UTA pour ceux qu'aiment les précisions.
Celui qui a explosé au dessus du désert du Thenere ...
Hubert a pris l'avion mais il n'est jamais rentré....
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