Type :Action/Course
Multijoueurs :Non
Version :Textes et voix en français
Classification :Interdit aux - de 18 ans
Similaire à :True Crime : New York City , Grand Theft Auto : San Andreas
console : PS2,PSP et Xbox
Inutile de chercher la moindre controverse en ces lignes, la seule ambition de cet article est de faire un point sur "Le Parrain – Le Jeu" à quelques semaines de sa sortie prévue pour le 23 mars. Des faits, des chiffres et des idées de gameplay, voilà tout ce que vous trouverez ici...
1936 à New York, plus précisément dans le quartier de la Petite Italie. Un "honnête commerçant" du coin voit son échoppe se transformer en feu d'artifice quelques minutes avant de succomber sous les tirs des responsables de cet attentat. Son fils arrive sur les lieux de l'exécution juste à temps pour voir partir le commanditaire de l'assassinat. Ivre de colère quand il constate dans quel état on a mis le costume dont il espérait hériter, il tente de rattraper le mafieux pour négocier les frais de teinturier ou quelque chose du genre. Il en est empêché par la copie virtuelle de Marlon Brando alias Don Corleone, c'est-à-dire l'un des pontes de la mafia new-yorkaise qui lui rappelle les traditions de la gastronomie italienne, à commencer par le fait que la vengeance est un plat qui se mange froid. Fin du préambule.
Après cela, le jeu vous donne la main pour vous permettre de vous adonner à ce qui fait désormais la spécificité des jeux édités par Electronic Arts des Sims à Tiger Woods : la définition d'un avatar dans l'éditeur de personnage. L'idée revendiquée des développeurs est bien entendu que les joueurs puissent se créer un sosie. Pour cela, ils mettent à disposition une bibliothèque très complète de barbes, coupes de cheveux, réglages des caractéristiques physiques, etc. Il n'y a bien que les vêtements qu'on ne peut pas changer, même si on peut en modifier la couleur et les motifs. Ceux-ci sont bloqués car, dans le jeu, ils expriment le rang qu'occupe votre personnage au sein de l'organisation. Oui, comme nous le détaillerons plus loin, il y a bien un côté jeu de rôle dans tout ça. Mais pour l'instant, vous n'êtes personne ou presque. C'est donc en jean à bretelles et en bras de chemise que vous partez à l'assaut de votre but ultime : devenir le chef de la seule famille qui régnera sur New York.
A grande ville, concurrence acharnée... New York est donc divisée en territoires et chacun d'entre eux est placé sous la tutelle d'une famille bien décidée non seulement à ne pas laisser grignoter sa propriété mais aussi à s'étendre sur les plates-bandes du voisin. D'ici peu (et croyez-nous ça ne va pas tarder) vous vous chargerez tout seul comme un grand de vous emparer des clandés et autres business lucratifs des uns et des autres jusqu'à contrôler pour votre compte la totalité de ce qui avait été leur territoire. Mais comme il faut savoir marcher avant de pouvoir courir, vous allez faire vos premiers pas dans la Mafia sous l'oeil attendri du colossal Lucas Brazi en secouant quelque peu les mauvais payeurs qui ne comprennent pas que l'argent qu'ils versent à la "Famille" leur évite bien des ennuis. Le but, et c'est l'un des points importants de ce jeu, n'est pas de tuer vos sources de revenu. On réarrange le mobilier à la batte, on secoue comme un prunier le propriétaire, on lui réchauffe quelque peu les joues... Il faut savoir s'arrêter juste au moment où il se met à payer et ne pas aller trop loin. Passé une certaine limite, votre victime craque et, folle de trouille, décide de contre-attaquer. Dès lors, vous êtes bien évidemment obligé de la tuer ce qui n'arrange pas vos affaires. Par contre, pour chaque opération réussie, vous gagnez des points de respect. Il s'agit ni plus ni moins d'expérience qui vous permet de gravir un à un les cinquante niveaux du jeu. Et, comme il se doit, à chaque niveau, vous gagnerez un point qu'il vous faudra distribuer dans différentes catégories. On trouve là la rapidité qui vous permet de courir plus vite mais aussi de recharger vos armes plus promptement, le tir justement qui réduit le temps nécessaire à bien viser une cible quand on utilise des armes à feu, la santé qui ajoute à votre barre de vie, la force et enfin ce qui s'appelle en version originale "Street Smart" et qui est directement en rapport avec votre réputation. Bien gérée, cette notion vous permet de moins subir la pression de la rue à la moindre fredaine. Cela va s'avérer important dès que vous aurez affaire aux autorités. Vous vous rendrez vite compte qu'il est indispensable de leur graisser la patte, qu'il s'agisse de flics de la rue pour des crimes de droit commun ou d'agents du FBI pour mettre fin aux vendettas sanglantes qui vous opposent aux autres familles. Mais plus votre "Street Smart" sera élevé, moins cela vous coûtera cher. Initiative intéressante sur ce sujet : les développeurs ont fait en sorte que, lorsqu'il s'adresse à vous, l'homme (ou la femme) de la rue vous donne son avis sur votre façon de jouer. Dommage par contre que cela ne semble pas avoir une influence primordiale sur la partie.
Dans "Le Parrain", la gestion des coups exigera un véritable investissement physique de votre part. En plus de garder la tête froide et de veiller souvent à ne point trop en faire, vous pourrez armer vos uppercuts d'un mouvement arrière du joystick avant de le lancer vers l'avant pour porter l'estocade. Il vous sera également possible d'étrangler votre adversaire jusqu'à, si nécessaire, ce que mort s'ensuive. Enfin, la fête ne s'arrêtera pas dès que votre victime tombera à terre. Conscient de la situation, le jeu gérera les jambes de votre personnage comme il en gérait les bras un instant plus tôt et vous donnera l'occasion de faire goûter vos nouveaux mocassins en croco à qui bon vous semblera. C'est bon de savoir qu'on peut compter sur la technique... Et puisqu'on parle de technique, sachez que la manière dont vous disposerez de vos adversaires aura son importance, notamment pour ceux qui aiment finir les jeux de ce genre à 100%. Une longue liste présente en effet plusieurs dizaines de façons d'envoyer son prochain ad patres : en le tapant contre un mur version papier peint ou en le défenestrant pour qu'il aille prendre l'air. Comme il est certaines situations dont on ne se sort que bien outillé, "Le Parrain" proposera également un large choix d'armes : battes de base-ball, revolvers, pistolets automatiques, la traditionnelle mitrailleuse avec le chargeur-camembert, fusil à pompe, etc. En fait, les armes s'amélioreront mais essentiellement en fonction des améliorations du personnage. Il pourra ainsi emporter davantage de munitions, viser plus juste et plus vite...
Dernier point qu'il convient de souligner dans cette première visite en profondeur : la liberté du joueur. Si vous connaissez les films, vous savez sans doute qui sont Sonny et Tom Hagen. Pour mémoire, le premier est le fils aîné de Don Corleone, grande gueule, prompt à l'action, il monte rapidement en pression. L'autre est le "consiglieri" de la famille. Avocat de formation, il se charge de toutes les phases de négociation afin d'éviter, dans la mesure du possible, qu'on ait recours à des méthodes plus directes. On connaît un étalon qui doit sans doute regretter qu'il ne soit pas plus convaincant... Toujours est-il que les développeurs ont conçu une bonne partie des actions interactives du jeu de manière à ce que les joueurs puissent les régler selon ces deux écoles diamétralement opposées : la force ou la négociation. Pour être précis, le jeu renferme 130 endroits où on aura le choix de ses actions ainsi qu'une vingtaine de lieux où l'on pourra "faire des coups". Il s'agira essentiellement de banques où vous pourrez sur un coup de tête décider de vous renflouer. Le problème ne sera pas tant d'y entrer que d'en sortir dès que votre indice de criminalité aura crevé le plafond. Merci à GTA pour ça. Alertée, toute la police de la ville convergera alors vers vous et vous devrez vous montrer particulièrement efficace pour revoir la lumière du jour. Tout cela s'ajoute à la liste des missions du jeu pour lui assurer une durée de vie forcément respectable. On parle du Parrain, quand même. La sortie du titre est prévue pour le 23 mars 2006 sur PS2, Xbox et PC. Pas de dates annoncées pour les versions PSP et consoles "next génération". D'ici là, on serait bien tenté de vous recommander de voir ou de revoir les films mais comme on a dit "Pas de polémique...".