Voilà une petite histoire trouvée sur le net :
Il était une fois, un marchant habitait dans la grande ville et vivait avec quatre femmes. Parmi celles-ci, il aimait plus que tout la quatrième. Désireux de son corps, il l’achetait avec les plus belles robes du pays qui d’ailleurs lui allaient comme un gant, et la traitait comme si elle était la septième merveille du monde. En effet, c’était celle à qui il prenait le plus de soin et se permettait de lui partager ce qu’il lui était de plus cher : son prestige.
Aussi, il aimait sa troisième femme, car il en était très fier. Aussi fortunée que lui, il tenait à la montrer à tous ses amis. Cependant, il craignait qu’elle ne le laisse pour un autre homme plus jeune que lui. Il l’avait déjà surpris en train de se faire faire la cour par un autre.
Également, il aimait sa deuxième femme. Celle-ci était la plus considérée parmi les femmes de la ville entière pour sa patience et sa complicité. Elle était d’autre part la confidente du marchand, toujours prête à l’écouter quand il avait à se vider le cœur, et lui rendre service lorsqu’il avait des problèmes. C’était la première à l’aider à passer au travers des moments difficiles.
La première, celle que le marchand aimait le moins, passait tout son temps à gérer la maison, la richesse et les affaires pendant que celui-ci sortait avec ses autres femmes. Étant loyale, elle ne se plaignait aucunement d’être tenue à l’écart et continua à l’aimer malgré tout, même si celui-ci ne la remarquait à peine.
Par un jour pluvieux, le marchand tomba malade. Le médecin lui apprit qu’il ne lui disposait que très peu de temps avant de mourir. Malheureux et mélancolique, il repensa à sa vie, cette vie luxurieuse.
- Peut-être ai-je maintenant mes quatre femmes auprès de moi, mais quand je quitterai cette terre, je serai seul, se désola-t-il.
Puis lui vint une idée. Peut-être qu’une parmi ces dames auraient la bonté de le rejoindre dans le monde des morts. Soudain, une vague espoir lui réchauffa son petit cœur malade. Il fit demander sa quatrième femme. Quand il la vit entrer, il lui fit signe de s’asseoir.
- Toi, ma perle rare, dis-moi que tu me suivras dans l’au-delà, la supplia-t-il espérant l’affirmative de son interlocutrice.
- Jamais, répliqua-t-elle en secouant vivement de la tête. J’ai mieux à faire que de me sacrifier pour un vieillard. Ma beauté ne me le permetterait pas.
Sur ce, elle quitta, laissant ce pauvre homme désemparé. Il ne pu retenir une larme de tristesse, mais espéra que peut-être sa troisième femme aurait l’amabilité d’accepter. Ainsi, il fit demander celle-ci. Quand elle entra, il lui signe de s’asseoir.
- Toi, ma fierté, aurais-tu la gentillesse de me suivre dans l’autre monde ? la supplia-t-il gardant espoir.
- Non, refusa-t-elle d’un ton sans reproche, la vie est si belle. Mais ne t’en fais pour moi, je me remarierai.
Sur ce, elle quitta comme la précédente. Le pauvre homme maintenant démuni, ne pu retenir une deuxième larme. Il continua d’espérer que la deuxième aura plus de compassion pour lui. De ce fait, il la fit demander. Quand elle entra, il lui fit signe de s’asseoir.
- Toi, ma confidente, pourras-tu me rendre service et me suivre dans l’au-delà ? la supplia misérable.
- Je suis désolée, mon ami, lui répondit-elle tristement. Le seul service que je pourrais t’offrir c’est d’être présente à ton enterrement et de penser à toi tout en continuant ma vie.
Sur ce, elle quitta comme les deux autres. Déchiré, il éclata en sanglot. Son pauvre petit cœur était transpercé par l’épée que ces dames lui ont jetée. Il se maudit d’être seul. Soudain, il entendit quelqu’un entrer. Il croisa le regard rougit par la tristesse de sa première femme. Comme elle était maigrichonne ! On croirait qu’elle souffrait de malnutrition. Et ses cheveux de lins, ils étaient protégés par un chiffon. Ses habits n’étaient que des haillons. Il la vit s’approcher timidement du lit.
- Toi, mon amour depuis toujours, murmura-t-elle rouge pivoine, je te suivrai n’importe où.
Le cœur gonflé de joie et de remords, il lui prit son visage entre ses mains charnues et le lui baisa, les yeux pleins de larmes.
- Comme j’aurai dû mieux m’occuper de toi quand j’en avais la chance ! souffla-t-il pour la dernière fois.
Résumé :
La quatrième femme représentait son corps qu'il devra perdre lors de sa mort.
La troisième femme représentait son argent et son statut social qu'il devra renoncer lors de sa mort.
La deuxième femme représentait ses amis et sa famille qu'il devra quitter lors de sa mort.
La première représentait son âme dont il ne pourra jamais se séparer.
A mediter donc...