Le protoxyde d'azote (N2O) aussi appelé gaz hilarant, oxyde nitreux, a de nombreuses utilisations, aussi bien en anesthésie que comme oxydant dans certains moteurs-fusées ou encore dans les bonbonnes de crème chantilly.
Il peut aussi servir comme comburant de l'acétylène pour certains appareils d'analyses (spectrométrie d'absorption atomique) et comme comburant de l'essence dans les moteurs à combustion interne.
Il est classifié comme polluant par le protocole de Kyoto. C'est le quatrième plus important gaz à effet de serre à contribuer au réchauffement de la planète après la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Son pouvoir réchauffant correspond à 296 fois celui du CO2.
Il a été découvert en 1776 par Joseph Priestley. Le protoxyde d'azote a été utilisé dès la fin du XVIIIe siècle comme « gaz hilarant » dans les foires (effet euphorisant). Ses effets anesthésiants ont été découverts en 1844 par le dentiste Horace Wells qui l'expérimenta sur lui-même, ce qui a permis à la chirurgie de faire un bond (la douleur était une des deux grandes limites de la chirurgie, avec l'infection).
Le principal risque, l'asphyxie par manque de dioxygène, a mené à l'élaboration du mélange équimolaire avec du dioxygène (MEOPA). Bien qu'il ait été utilisé régulièrement sous cette forme durant le XXe siècle, il n'a obtenu en France son autorisation de mise sur le marché (AMM) qu'en novembre 2001. Auparavant il a été distribué (en dehors de la classification médicament comme les autres gaz médicaux) dans la majorité des blocs opératoires et a constitué l'un des agents de l'anesthésie générale durant le XXe siècle ; sa faible puissance anesthésique le reléguant au rôle d'adjuvant de médicaments plus puissants, dont il permet de réduire les doses et par là les effets indésirables.
-Référence ONU pour le transport de matières dangereuses
Nom (français) : Protoxyde d'azote
Classe : 2
numéro : 1828
Nom (français) : Protoxyde d'azote liquide réfrigéré
Classe : 2
numéro : 2201
Le protoxyde d'azote fait très souvent partie de l'anesthésie générale combinée comprenant l'administration d'un mélange d'oxygène, de protoxyde d'azote et d'anesthésiques volatils par voie respiratoire et de bolus de curares et de narcotiques.
On l'utilise aussi à la salle d'urgence pour des réductions de fractures, de luxations ou en salle d'accouchement en mélange équimoléculaire avec du dioxygène (MEOPA).
Le protoxyde d'azote peut-être détourné à titre récréatif du fait de ses propriétés psychodysleptiques, il est alors le plus souvent inhalé via des ballons où le gaz est inspiré et expiré par l'usager.
Le détournement du protoxyde d'azote est avéré aux États-Unis et au Royaume-Uni depuis le début des années 1980 et en France depuis 1998.
-Effets et conséquences
Les effets sont rapides et fugaces. Ils commencent de 15 à 30 secondes après l'absorption et se terminent au bout de 2 à 3 minutes.
À forte dose, il devient narcotique même s'il n'est pas classé au tableau des stupéfiants.
-Effets recherchés
Euphorie, sensation de bien-être et fous rires ;
desinhibition ;
effet de flottement ;
distorsions visuelles et auditives.
-Effets à court terme
Nausées, vomissements ;
vertiges.
-Effets à long terme
Un usage intense et régulier du protoxyde d'azote peut provoquer :
une carence en vitamine B12 entraînant des troubles neurologiques tel que des tremblements ou des problèmes de coordination des mouvements ;
une anémie ;
des atteintes de la moelle osseuse et de la moelle épinière ;
une dépendance psychologique.
Le protoxyde d'azote a déjà provoqué des morts par asphyxies dûes à un manque d'oxygène.
L'usage détourné et prolongé de protoxyde d'azote présente des risques de complications médicales pour le nouveau-né en cas d'usage durant une grossesse.
Du fait de sa teneur en oxygène plus élevée que l'air, le protoxyde d'azote est parfois utilisé comme appoint ou en substitution à ce dernier dans les moteurs à combustion interne. Il permet d'augmenter la charge comburant/carburant dans le cylindre, de favoriser la combustion, et ainsi d'augmenter fortement la puissance du moteur (de 30% à 100% environ).
L'injection de protoxyde d'azote fut utilisée durant la Seconde Guerre mondiale dans certains avions de combat allemands (dispositif "GM-1"). A cette époque, ce système visait à compenser la diminution du dioxygène de l'air en altitude (gaz prélevé dans l'air, utilisé comme comburant par les moteurs à pistons), ce qui avait comme conséquence de réduire le niveau de comburant dans le moteur par rapport au carburant, et entraînait, ainsi, une baisse de la puissance délivrée par le moteur. L'injection de protoxyde d'azote visait donc à palier le manque de comburant dans le moteur de manière à permettre à celui-ci de fonctionner à haute altitude avec un rendement identique à un fonctionnement à basse ou moyenne altitude. Le pilote disposait ainsi d'une réserve de puissance qu'il pouvait utiliser jusqu'à l'épuisement de la bonbonne contenant le protoxyde d'azote sous forme liquide, soit une dizaine de minutes. Il est à noter qu'à l'époque, ces systèmes étaient mal maîtrisés et requéraient une grande précaution d'emploi, surtout sur les très compliqués moteurs allemands. Un pilote souhaitant utiliser le GM-1 devait le faire à une altitude où l'air était déjà raréfié (à partir d'environ 6000m d'alitude) et devait réduire les gaz avant de relancer ceux-ci une fois le dispositif mis en route, sous peine de casse moteur ou, pire, d'explosion pure et simple de l'avion.
Plus tard et à l'instar des autres procédés de sur-alimentation tels que le compresseur et le turbo, le principe de l'injection de protoxyde d'azote fut repris en compétition automobile, puis par le particulier puisque l'on trouve sur le marché des kit NOS (Nitrous Oxide System) que l'on peut adapter sur à peu près n'importe quelle voiture. Bien que ces kits soient très prisés des amateurs de tuning automobile, leur installation sur des véhicules de série reste illégale dans de nombreux pays.
Bien sur c'est qu'un résumé... j'ai fait ça de tête pour vous dire
pdj: Alala... les potes c'est simpa mais qu'est-ce que c'est chiant quand ils veulent pas sortir quand tu t'ennuis mais qu'ils viennent te chercher quand t'es occupé et que t'as plus envie
