Si vous nous débarassez d'eux je réflechirai à la possibilité de vous recruter
Mais de quoi qu’il parle ce manga ? J’y viens, j’y viens. Au long de 25 tomes on va découvrir l’histoire d'un ancien voyou, chef d’un gang de motards, l’un des plus respectés Yankees de Shonan, j’ai nommé Eikichi Onizuka.
Onizuka a 22 ans et il commence à se poser pas mal de questions sur son avenir. Ce n’est pas avec les petits jobs qu’il fait par-ci par là qu’il va aller loin.
Mais cela ne va pas durer car après une mauvaise expérience lui vient la vocation de ... devenir enseignant. Un Yankee prof ça ne se voit pas tous les jours, mais son point de vue de l’éducation est complètement unique, et comme il réussit miraculeusement à se faire engager à l’école Kisshô, il va pouvoir réaliser ses projets. Je parle de quoi ? C’est que Onizuka n’est pas devenu enseignant pour s’emmerder à faire le cours à des gosses, tout ce qu’il veut c’est avoir l’occasion de sortir avec ses élèves, de belles petites lycéennes de 16 ou 17 ans.
Jusqu’ici on peut bien se demander quel intérêt il y a dans ce manga, mais c’est là que ça devient intéressant : la secrétaire générale l’a affecté à la 3è-4, la classe la plus terrible de l’établissement. Et quand je parle de 3è, on se rend tout de suite compte que ce sont des ... collégiens. Fini les fantasmes où il se voit entouré de petites lycéennes, Onizuka va devoir s’occuper de gosses !
Pourtant il y a un problème : la 3è-4 ne veut pas de ce prof, ni des autres d’ailleurs, et ils commencent leurs actions visant à le renvoyer. Mais comme je l’ai dis plus haut, Onizuka n’est pas n’importe qui, et il n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. On va alors avoir droit à un véritable affrontement entre les deux partis, Onizuka ralliant peu à peu à lui quelques uns de ses élèves.
Comme si ce problème ne suffisait pas, Onizuka va avoir aussi pour ennemis la plupart des profs de l’école. Autant dire que presque personne ne le soutient dans ses méthodes très très originales. Le sous-directeur a même fait du renvoi d’Onizuka sa priorité. Est-ce qu’Onizuka réussira à tenir tête à tous et devenir le plus Great Teacher du Japon ?
On l’a tous comprit, GTO est un manga comique, grossier par moments, avec une dose de perversité qui en a déjà ravi plus d’un. Mais si ce n’est que ça, pourquoi ce manga plait-il autant ? Au bout de quelques pages de lecture on comprend : l’auteur traite en arrière plan des problèmes d’une société japonaise en plein déclin. On découvre un pays où les enfants n’ont pas envie de devenir comme leurs parents, c'est-à-dire des gens qui se donnent à fond pour leur entreprise, même si pour cela il faut faire passer la vie familiale en second plan. On y découvre vraiment un vrai reflet du Japon : les parents ne sachant plus que faire pour leurs enfants qu’ils n’arrivent pas à comprendre, et ces enfants ne leur faisant plus confiance.
En exposant tous ces problèmes de façon humoristique, Tôru Fujisawa a signé son plus grand succès, et les ventes (tant au Japon que dans le reste du monde) ne font que le confirmer. Un anime de 43 épisodes, une série live (avec de vrais acteurs) de 12 épisodes (plus un spécial), ainsi qu’un film ont même connus le jour. Le phénomène Great Teacher Onizuka n’est pas prêt de s’arrêter. Amis du soir, Bonsoir !