Une fois qu'on aura passé ce portail nous seront des professeurs, tous les deux !
Le soir venu, tous les élèves se dirigent vers la grande salle du collège Hanami où a lieu la fête. Chacun a pris le temps de se changer chez lui et ce sont donc des élèves propres et fringants qui attendent le discours des deux directeurs avant de faire la fête. Les discours en question sont bien entendu interminables et absolument pas passionnants mais les élèves les endurent sans trop broncher car ils sont un peu épuisés par la journée de compétition.
Yoshu fait de son mieux pour contenir la fureur de Maeda qui n’a qu’une envie : aller taper Muraï. Ce dernier semble par ailleurs avoir les mêmes envies à l’égard du grand manitou d’Hanami. Une fois donné le signal du début de la fête, les élèves se dispersent, forment des petits mélangeant autant que possible les différents établissements bien que cela soit délicat dans certains cas.
Fukada, qui n’a pas bien compris les paroles de Fuji à la fin de leur match, cherche à en savoir plus lorsqu’elle est percutée par une élève d’Hanami qui lui renverse par accident un verre de jus de fruit dessus.
- ‘’Oh ! Désolé, je ne t’avais pas vue venir.
- C’est rien. Peux-tu me dire où sont les toilettes pour que je puisse essuyer un peu ?
- C’est par-là. Suis-moi.’’
Tout en suivant la jeune fille, Fukada apprend que celle-ci s’appelle Namie et que sa spécialité est de faire des gaffes. Une fois aux toilettes, Fukada lui demande si elle connaît bien Fuji.
- ‘’On peut pas dire que je le connais bien puisque c’est quelqu’un de secret. Mais je sais que si le match n’avait pas été aussi important, il aurait perdu tout à l’heure.
- Comment cela se fait-il ? Il a l’air très fort au badminton.
- Il l’est mais il perd toujours contre les filles qu’il affronte. Il m’a dit un jour que c’est parce qu’il ne supporte pas de les voir malheureuses.
- Donc il fait exprès de perdre quand il joue face à une fille si je comprends bien.
- Oui, c’est tout à fait cela.’’
Dans la salle des festivités, Suzuka reste assise dans un coin. Quelque chose semble la perturber mais elle ne semble pas vouloir en parler. Elle est surprise lorsque Yoshu, qui a obtenu de Maeda la promesse de ne pas faire de grabuge, vient s’asseoir à ses côtés.
‘’Ca va ? T’as l’air soucieuse.
C’est rien. Je…j’aime pas trop les fêtes comme ça.
Je vois. Si jamais t’as envie de parler à quelqu’un, n’hésite pas à me faire signe. Après tout, faut bien que ça serve d’être voisins. Yoshu fait le plus grand sourire possible pour dérider la jeune fille.
D’accord, j’y penserais. Suzuka sourit de façon presque imperceptible avant que Yoshu ne s’en aille.